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Une opération d’envergure à Port Médoc : le dragage

Une opération d’envergure à Port Médoc : le dragage

Chaque année, des travaux sont réalisés au Verdon-sur-Mer pour désenvaser le port de plaisance de Port Médoc. Il s’agit d’une opération visant à conserver le niveau d’eau nécessaire au passage des bateaux, pour une utilisation optimale du port par les plaisanciers. Dans cet article, Antoine Poinsot, directeur de la marina, nous parle des travaux menés par l’équipe Port Adhoc.
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Date de publication : 28/08/2024

Désenvaser régulièrement : une nécessité

Des contraintes liées à l’environnement

Au Verdon-sur-Mer, Port Médoc est un port de plaisance particulièrement exposé à l’envasement. Ceci, en raison de son emplacement : le port est situé à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde, où se rejoignent la Garonne et la Dordogne ainsi que leurs nombreux affluents.

Chaque année, les rivières et les fleuves environnants transportent de nombreux matériaux qui se transforment, au fil de l’eau, en sédiments. Aidés par les mouvements, par les marées et par les courants, les sédiments finissent par se déposer dans les fonds et par impacter la profondeur des chenaux et canaux.

« Le phénomène n’existe pas qu’à Port Médoc » explique Antoine Poinsot, directeur du port de plaisance du Verdon. « C’est une problématique souvent rencontrée sur la côte Atlantique, en particulier dans un rayon de 50 kilomètres autour de Port Médoc. La Charente, la Seudre ou la Sèvre Niortaise, par exemple, sont à l’origine de beaucoup d’apports sédimentaires, notamment après les saisons où il y a eu de fortes crues. Ici, tous les ports s’envasent énormément. Alors, la solution, c’est de draguer »

Antoine Poinsot, directeur de Port Médoc

Le dragage d’un port de plaisance est une opération qui consiste à extraire la matière qui s’est déposée dans les fonds du ou des bassins d’un port, pour rétablir le niveau d’eau nécessaire à l’utilisation du port. L’excavation peut se faire depuis la terre ou depuis l’eau. Dans ce second cas, elle est effectuée grâce à un navire spécialisé, appelé drague.

Des rythmes de dragage qui varient

« Certains ports se contentent de draguer tous les deux, trois ou quatre ans » détaille Antoine Poinsot.  « A Port Médoc, nous réalisons ces opérations de dragage de la vase et du sable chaque année, pendant plusieurs mois. Le dragage du port n’est autorisé que sur une période précise, une partie de l’année. Il nous faut donc organiser ces travaux en conséquence ».

Un objectif à Port Médoc : le confort de tous les plaisanciers dans leurs activités

Si le dragage a lieu chaque année dans les infrastructures portuaires de Port Médoc, c’est avant tout pour continuer de proposer les meilleurs services aux utilisateurs de la marina. En effet, les travaux ont pour objectif de conserver la hauteur d’eau de 2 à 3 mètres de profondeur d’un côté à l’autre du bassin, pour permettre l’accueil de tous les navires. L’opération est essentielle pour la circulation des bateaux de petits et de moyens tirants d’eau dans Port Médoc, ainsi que pour un amarrage facile sur l’emplacement qui leur convient.

Le dragage du port : une compétence des équipes du Verdon-sur-Mer

Si la plupart des ports de plaisance français font appel à une ou des sociétés extérieures pour le dragage de leurs espaces, le port membre du réseau Port Adhoc bénéficie des moyens nécessaires en interne.

En effet, le port du Verdon dispose de ses propres équipements, mais aussi des ressources humaines capables de mener à bien l’intégralité des travaux. Chaque année, deux bateaux et de nombreux agents portuaires sont mobilisés.

L’utilisation d’une drague et d’un bateau de servitude

Le directeur de Port Médoc confie :

« Nous avons toujours effectué nos travaux de dragage nous-mêmes. Nous avons, pendant plusieurs années, profité d’une ancienne drague… probablement celle qui a creusé le port, à l’époque de sa construction. Puis, en 2022, nous avons choisi d’acquérir une nouvelle drague plus spécifique, que nous avons appelée La Remora. »

Selon Antoine Poinsot, le nouvel équipement est plus petit, mais aussi plus adapté au site et aux travaux à réaliser :

« Nous avons choisi une base de drague existante, que nous avons modifiée pour qu’elle puisse répondre à nos problématiques. Motorisée et plus mobile que l’équipement précédent, notre nouvelle drague présente aujourd’hui une capacité de dragage en profondeur qui correspond parfaitement à nos besoins. La mise en place comme la désinstallation de la grue sont optimisées, ce qui nous permet d’obtenir un rendement tout à fait honorable »

Un bateau de servitude baptisé La Cagnotte travaille aux côtés de La Remora : il permet aux agents portuaires d’assister la drague et son pilote dans les travaux, et de transporter les différentes pièces de la machine : les morceaux de conduite, les ancres, les réserves de carburant…

Des travaux qui mobilisent l’ensemble de l’équipe portuaire

Les travaux de dragage à proprement parler sollicitent deux agents portuaires : un agent est aux commandes de la drague, quand le second est à la barre du bateau de servitude.

Mais, comme le souligne Antoine Poinsot, les études préalables et la mise en place des opérations mobilisent l’ensemble de l’équipe portuaire :

« Il y a les relevés bathymétriques à réaliser avant de commencer, la planification des travaux, le calcul du temps que prendront les opérations, le déplacement des bateaux, la gestion des pannes, la reprogrammation… pour tout cela, chaque agent portuaire a un rôle à jouer pendant plusieurs mois. L’appui de l’équipe de la capitainerie est indispensable : les agents s’occupent de la communication avec les plaisanciers, de l’organisation des emplacements temporaires, du déplacement des bateaux, de la transmission des codes d’accès aux pannes… Port Médoc est une des seules marinas de France à avoir sa propre drague, et à draguer elle-même ses espaces grâce aux compétences de l’ensemble de l’équipe. Nous en sommes très fiers. »

Levé bathymétrique septembre 2023
Levé bathymétrique mai 2024

Un dragage qui n’empêche jamais l’utilisation du port

Pendant les trois campagnes de dragage qui sont réalisées chaque année, en hiver, à Port Médoc, les activités des utilisateurs de la marina ne sont jamais empêchées. Toutes les opérations sont menées de façon à ne constituer aucune contrainte spécifique pour les plaisanciers :

  • Le dragage de la marina se fait étape par étape, et les différentes zones du port sont traitées sur plusieurs semaines. Lorsque les environs d’une panne sont sur le point d’être dragués, les plaisanciers utilisateurs de cette panne sont contactés et invités à déplacer leur bateau. Ceci, uniquement le temps que leur place de port soit entretenue par les équipes. S’ils ne sont pas disponibles pour effectuer ce changement d’emplacement, le personnel portuaire peut se charger de remorquer le navire jusqu’à une place temporaire, avec leur consentement. La circulation dans le port reste toujours possible et les plaisanciers peuvent, bien sûr, toujours utiliser leur bateau pour profiter de navigations, quel que soit le moment de la journée.
  • Les navires qui souhaitent visiter Port Médoc le temps d’une escale, eux aussi, sont toujours les bienvenus. Pendant les travaux, des places visiteurs sont conservées par la capitainerie pour les accueillir en fonction de leur tirant d’eau, et permettre à tous de profiter des installations.

Vous envisagez d’amarrer votre bateau à moteur ou votre voilier dans notre port du Verdon-sur-Mer, pour une courte ou longue durée ? Prenez contact avec nos équipes et réalisons ensemble votre projet !

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