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Le départ du Vendée Globe 2024 approche !

Le départ du Vendée Globe 2024 approche !

Dans quelques jours aura lieu le départ de la dixième édition du Vendée Globe : une course au large et à la voile, en solitaire, tout autour du monde, sans escale et sans assistance. Tous les quatre ans, cet événement mythique passionne des milliers de navigateurs, plaisanciers ou spectateurs, qui viennent assister au franchissement, par les bateaux et leurs skippers, de la ligne de départ.
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Date de publication : 29/10/2024

La dixième édition du Vendée Globe débutera aux Sables d’Olonne, le dimanche 10 novembre 2024. Dans cet article, Port Adhoc revient avec les lecteurs sur cette grande course au large, considérée comme la plus grande course à la voile autour du monde.

Quelle est l’histoire de l’événement ? Quels en sont les grands principes et quels marins a-t-il permis de distinguer ? Comment assister au départ du Vendée Globe 2024, en mer, depuis son propre bateau ?

Un événement nautique depuis 1989

Il existait déjà, auparavant, quelques courses au large à la voile, autour du monde. Mais le 26 novembre 1989, lorsque les concurrents de la première édition du Vendée Globe prennent le départ, c’est officiellement la première fois que débute une course à la voile autour du monde, en solitaire et sans aucune escale. Ce jour-là, 13 marins prennent le départ depuis le port des Sables d’Olonne, en Vendée. Seuls 7 marins termineront la course et rentreront, au même endroit, plus de trois mois plus tard.

Depuis le premier Vendée Globe en 1989, neuf éditions de l’événement ont déjà eu lieu – toujours au départ du port vendéen. Au total, sur 35 années, 200 navigateurs ont pris le départ de la course. Preuve du caractère complexe du Vendée Globe, seuls 114 concurrents ont atteint la ligne d’arrivée, chaque fois au terme d’une circumnavigation d’une extrême difficulté.

Une performance en solitaire, sans escale et sans assistance

Le Vendée Globe est un événement hors du commun, pendant lequel les concurrents sont soumis à une réglementation très stricte, qui participe aussi à la réputation de la course :

  • Le Vendée Globe est une compétition mixte dans laquelle seul le skipper du bateau est autorisé à se trouver à bord. Aucune autre personne n’est autorisée à embarquer, pour quelque raison que ce soit. Une seule exception est faite à la règle : en cas de nécessité de porter assistance un autre concurrent.
  • Le règlement de la course interdit aussi aux concurrents de faire escale à terre : les navigateurs ont la possibilité de s’arrêter quelque temps, par exemple au mouillage, mais ne sont pas autorisés à mettre pied à terre « au-delà de la limite de l’estran ». Ils ne peuvent pas non plus accoster un autre bateau – encore une fois, sauf dans l’intention de réaliser le sauvetage d’un autre navigateur.
  • À bord de leurs navires, les participants au Vendée Globe ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Le routage météo, en particulier, est strictement interdit. Les navigateurs prennent toutes leurs décisions de navigation et d’itinéraire eux-mêmes, sans assistance extérieure. En cas d’avarie à bord, ils sont également les seuls capables d’intervenir techniquement – éventuellement après consultation de l’architecte du navire ou de leur équipe technique. Enfin, en cas de blessure ou de maladie, les navigateurs ont aussi la charge de se prodiguer eux-mêmes les soins. Ils peuvent bénéficier, au besoin, de l’assistance du médecin de la course.

Un itinéraire de course par 3 caps et à travers 3 océans

La plus grande difficulté du Vendée Globe ne réside peut-être pas dans ces règles, mais véritablement dans le parcours du Vendée Globe, réputé pour être d’une extrême difficulté.

À chaque édition, après leur départ du port des Sables d’Olonne, les concurrents commencent par descendre l’océan Atlantique, pour traverser ensuite l’océan Indien et l’océan Pacifique. Finalement, ils remontent l’Atlantique, avant de terminer leur boucle en rentrant aux Sables d’Olonne. Trois caps mythiques rythment l’ensemble de la course : le Cap de Bonne Espérance – en Afrique du Sud, le Cap Leeuwin – en Australie, et le Cap Horn – au Chili.

Ce parcours demande aux marins de se confronter, en navigation, aux éléments les plus durs de notre planète. Tout autour du monde, ils rencontrent ainsi les bascules de vent, les brises contraires, les dépressions orageuses, les anticyclones de Sainte-Hélène et des Açores, le Pot au Noir… soit autant d’éléments qui mobilisent sans arrêt, pendant près de 3 mois, leur vigilance ainsi que leurs capacités physiques et d’adaptation.

source : vendeeglobe.org

Une longue navigation avec le vent, les vagues, la houle et les glaces

La direction de la course prévoit, à chaque édition, un parcours de 45 000 kilomètres, ou 24 300 milles nautiques tout autour du monde. En pratique, c’est souvent davantage : en effet, les navigateurs doivent sans cesse s’adapter aux systèmes météo et aux phénomènes rencontrés, ce qui impacte véritablement la trajectoire des bateaux. Il n’est pas rare que les concurrents naviguent sur une beaucoup plus longue distance – jusqu’à 52 000 kilomètres, ou 28 000 milles nautiques, pour certains !

Une course pour entrer dans l’histoire de la course au large

Pour les navigateurs, le Vendée Globe est déjà, en lui-même, un podium : l’accès à la course témoigne de la grande compétence des concurrents, de leur détermination et de leur ténacité. La participation à l’événement est, toujours, le moyen de démontrer d’incroyables performances.

Les vainqueurs, eux, gravent chaque fois leur nom dans l’histoire de la course au large, et de la voile en général :

  • Titouan Lamazou en 1990,
  • Alain Gautier en 1993,
  • Christophe Auguin en 1997,
  • Michel Desjoyeaux en 2001,
  • Vincent Riouen 2005,
  • Michel Desjoyeaux (à nouveau !) en 2009
  • François Gabart en 2013,
  • Armel Le Cléac’h en 2017,
  • Yannick Bestaven en 2021.

Parmi ces 9 personnalités, c’est Armel Le Cléac’h – vainqueur de la 8ème édition du Vendée Globe, qui détient le record de temps : 74 jours et 3 heures.

Cette année, un marin arrivera-t-il à boucler le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, plus rapidement ?

Des bateaux aux mêmes caractéristiques

Pour garantir l’équité entre tous les navigateurs, tous concurrent sur les mêmes unités : des navires monocoques de 60 pieds – ou 18,28 mètres de long – avec 4,50 mètres de tirant d’eau. Très toilés et extrêmement puissants, ils peuvent atteindre une vitesse de 40 nœuds (74 km/h) au portant !

Assister au départ du Vendée Globe 2024 avec votre navire

Si vous souhaitez vivre le départ du Vendée Globe en mer cette année, à bord de votre propre bateau, il est important de prendre connaissance de plusieurs éléments :

D’abord, notez que les deux accès à Port Olona et au Quai Garnier, aux Sables d’Olonne, ne seront pas autorisés aux plaisanciers. Les autorités portuaires concernées conseillent à ceux qui souhaitent faire escale de prendre contact avec les ports de plaisance voisins : Port La Vie à Saint-Gilles-Croix de Vie, Port Bourgenay à Talmont-Saint-Hilaire, Les Minimes ou le Vieux-Port de La Rochelle.

Pensez que depuis la Charente-Maritime, il est aussi possible de rejoindre l’événement facilement : au sein de notre réseau de ports et marinas, Port Adhoc Soubise est situé à une distance de navigation de 50 milles nautiques !

Le jour du départ, le dimanche 10 novembre 2024, il sera obligatoire pour tous les équipages de se conformer aux consignes spécifiques délivrées par les Affaires Maritimes. Certaines zones de navigation, en particulier, seront imposées aux plaisanciers. Tous ceux qui souhaitent assister au départ du Vendée Globe en mer à bord de leur navire sont invités à consulter les instructions nautiques, qui seront disponibles sur le site web de la course quelques jours avant l’événement.

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